portrait
collage
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2025
Treeskulltown est l’avatar conceptuel d’un artiste multidisciplinaire français. Depuis 4 ans, il évolue dans l’art digital. Ayant grandi dans les années 80, l’émergence et le développement des technologies et techniques informatiques a fait écho en lui et nourri sa curiosité. Toujours en recherche de connaissances et fort de 20 ans d’expérimentations et d’hybridations entre art physique et digital, son travail porte aujourd’hui sur une quête autant personnelle qu’artistique. En devenant père, un besoin de simplicité et de liberté, tout en ayant une contrainte de mobilité, l’a amené à revenir à la source du désir de créer et du plaisir de faire en utilisant des matières organiques (terre, papier, peinture, carton, bois etc…). Une manière de retrouver le sens en se reconnectant naturellement aux ressentis, aux émotions. Son but est de développer un parallèle temporel, une conversation, avec les maîtres de l’art classique, de créer une subréalité à l’histoire de l’art en utilisant des techniques d’animation en médias mixtes réalisant ainsi un palimpseste analogique en strates digitales.
Très investi dans la communauté des crypto-artistes, ses œuvres sont collectionnées en Ethereum sur FOUNDATION, en Tezos sur OBJKT et en Bitcoin sur GAMMA. Depuis 2022, son travail est exposé et présenté internationalement dans des grands évènements tels que : Art Crush Gallery, le MOWNA, NFT NYC, NFT Japan, DAM Zine, NFC Lisbonne, NFT Factory Paris, R HAUS Art Basel Miami, QUANTA Gallery London, IHAM NFT Gallery Paris. Il a aussi été sélectionné en 2024 dans The Hug 100 artists to watch et dans le N3W Society Bookzine avec l’agence web3: BRAWHAUS. Sa recherche continuelle de se réinventer et d’expérimenter provoque une interaction émotionnelle avec le spectateur tout en le guidant avec une narration subtile et conceptualisée.

Dans le champ de l'art contemporain, le triptyque "Lire, Penser, Écrire" dépasse la simple succession d'actions pour devenir un concept philosophique central. Il décrit un processus dynamique et cyclique par lequel l'artiste et le spectateur engagent le monde et l'œuvre d'art. Cette triade déplace l'attention de l'objet d'art fini vers la démarche intellectuelle et la production de sens. L'œuvre n'est plus seulement une finalité esthétique, mais un dispositif qui active ou incarne ce processus.
Philosophiquement, lire n'est pas un acte passif d'absorption d'information. C'est une interprétation active, une herméneutique. Inspiré par des penseurs comme Roland Barthes ("La mort de l'auteur") ou Jacques Derrida (la déconstruction), l'acte de lire est une manière de déceler les structures, les codes, les non-dits et les intertextualités qui composent un "texte", qu'il soit littéraire, visuel ou social.
Dans l'art contemporain, "Lire" se transpose de plusieurs manières :
1. Lire l'œuvre : Le spectateur est invité à décoder l'œuvre comme un langage. Il lit les signes, les symboles, les références à l'histoire de l'art, à la politique, à la culture populaire. L'œuvre de Joseph Kosuth, One and Three Chairs (1965), qui présente une chaise, sa photographie et sa définition du dictionnaire, est un appel direct à lire les différents régimes de représentation.
2. Lire le monde : L'artiste est avant tout un lecteur du monde qui l'entoure. Il lit les archives (comme Anselm Kiefer), les flux d'informations, les paysages urbains, les structures sociales. Cette lecture est la matière première de sa pensée.
3. L'intégration du texte : De nombreux artistes, de Jenny Holzer à Lawrence Weiner, intègrent le texte directement dans leurs œuvres. Le mot n'est plus une simple légende, il est l'œuvre. Le spectateur est forcé de passer d'un mode de contemplation visuelle à un mode de lecture littérale, et donc, d'interprétation.
"Penser" est le pivot central, le moment de digestion, de critique et de conceptualisation. C'est l'espace mental où les informations "lues" sont analysées, connectées, remises en question et transformées en idée ou en intention. Philosophiquement, cela renvoie au doute cartésien, à la critique kantienne ou à la dialectique hégélienne : un processus de réflexion qui mène à une nouvelle compréhension.
Dans l'art contemporain, "Penser" est le cœur de l'art conceptuel :
1. La primauté de l'idée : Comme le disait Sol LeWitt, "l'idée devient une machine qui fabrique l'art". L'exécution matérielle de l'œuvre est secondaire par rapport au concept qui la sous-tend. La pensée, la démarche, est l'œuvre elle-même.
2. L'art comme recherche : De nombreuses pratiques contemporaines s'apparentent à une recherche (le "research-based art"). L'artiste pense en enquêteur, en philosophe, en sociologue. Des collectifs comme Forensic Architecture utilisent des méthodes d'investigation pour penser et exposer des réalités complexes.
3. Provoquer la pensée du spectateur : L'œuvre n'est pas là pour donner des réponses, mais pour poser des questions. Elle est un "objet à penser", un catalyseur qui active la réflexion critique du public sur des sujets esthétiques, éthiques ou politiques. L'ambiguïté, le paradoxe et l'inachèvement sont des stratégies pour stimuler cette pensée.
"Écrire", dans ce contexte, va bien au-delà de l'acte de tracer des lettres. C'est l'acte de donner forme, de matérialiser la pensée, de laisser une trace, de s'inscrire dans le monde. Pour Derrida, l'écriture est cette inscription originaire qui précède même la parole. C'est une action qui structure la réalité et la rend communicable.
Dans l'art contemporain, "Écrire" est l'acte de production plastique et sémantique :
1. La mise en forme de l'idée : qu'il s'agisse d'une installation, d'une performance, d'une vidéo ou d'une peinture, l'acte de créer est une forme d'écriture. L'artiste écrit avec des matériaux, des espaces, des corps, des sons. Il traduit un concept (la pensée) en une forme sensible (l'œuvre).
2. Le texte comme performance : L'acte d'écrire peut devenir une performance en soi. L'artiste se met en scène en train d'écrire, transformant le processus en spectacle, comme dans certaines œuvres de Hanne Darboven ou de Sophie Calle où le protocole et la narration écrite sont au centre de sa pratique.
3. L'écriture de sa propre narration : L'artiste écrit sa place dans l'histoire de l'art. Le cartel, le statut d'artiste, le titre de l'œuvre sont des actes d'écriture qui orientent la lecture de son travail et le situent dans un champ intellectuel.
Le concept philosophique de "Lire, Penser, Écrire" définit l'art contemporain non pas comme une production d'objets décoratifs, mais comme une pratique intellectuelle et critique. Ces trois actions ne sont pas linéaires mais forment une boucle de rétroaction continue :
· L'artiste lit le monde, ce qui alimente sa pensée.
· Il pense pour développer un concept, qu'il écrit sous la forme d'une œuvre.
· Cette œuvre est ensuite donnée à lire au spectateur, qui à son tour pense et "ré-écrit" l'œuvre par son interprétation.
· Cette nouvelle interprétation réintègre le champ de la culture, devenant un nouveau texte à lire pour d'autres artistes.
L'œuvre d'art contemporaine, conçue à travers ce prisme, est un espace de dialogue, une interface où les actes de lecture, de réflexion et d'inscription se rencontrent et génèrent une infinité de sens. Elle est moins une affirmation qu'une conversation en cours.
Hommage à Van Gogh:
« Portrait d'Alexander Reid »
dans la collection Fred Jones Jr. Museum of Art
Version digital hybride :
2160 x 3840 px / 4K MP4 / 116 Mo / 8 fps / 1/1 édition on @objktcom
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