Savoir, comprendre : voilà le but fondamental de l’humanité. Les premières mythologies ont été inventées pour expliquer la météorologie. Toutes nos grandes inventions ont été le fruit de l’obstination d’un savant à comprendre un phénomène donné. Ce savoir, nous avons d’emblée été obsédés par sa préservation et son accumulation : ainsi sont nés collections, musées et bibliothèques, et nous considérons l’incendie de celle d’Alexandrie comme l’une de nos plus grandes pertes collectives.
Notre but, donc, pourtant aussi notre ultime frustration. Plus nous engrangeons de connaissancse, plus nous constatons l’étendue incommensurable de tout ce que nous ne saurons jamais - c’est là une expérience universelle. Dès lors, comment retranscrire en art cette préoccupation intemporelle, cette quête nécessaire et pourtant sans fin ?